Derrière tout ça ....
Il y a aussi encore des doutes, des peurs, de la culpabilité, des regrets, de la fatigue, de la nervosité, de l'appréhension, de l'incompréhension .... mais beaucoup d'espoir ....
Parce que même si je suis plus sereine aujourd'hui j'ai encore les nerfs à fleur de peau (d'où mes problèmes de mâchoire qui ne cessent d'augmenter à cause de ma nervosité), j'ai très peur de mon avenir, de vivre seule (je ne l'ai jamais fait), je dois sans cesse me battre, je dois tous les jours me justifier sur mon choix (que je ne regrette absolument pas), je suis celle qui est partie avec un autre (ce qui est totalement faux), celle qui a brisé sa famille (elle l'était depuis bien longtemps), celle qui est égoïste (enfin, il était temps !!!), celle qui culpabilise ( parce qu'on lui reproche de ne pas penser à ses enfants, pourtant je fais que ça !!!), celle qui doit expliquer que malgré le fait qu'elle avait tout pour être heureuse elle ne l'était pas (et qui s'est mentie à elle-même pendant des années), celle qui réalise que son histoire se répète encore et encore, celle qui doit ouvrir les yeux de son entourage comme elle a mis tant de temps à pouvoir le faire.
Parce que divorcer n'est vraiment pas un choix facile, parce que c'est difficile de faire une croix sur 15 ans de vie commune avec trois enfants.
C'est douloureux, c'est éprouvant (et ce n'est que le début), on le vit comme un échec, on doit en faire le deuil.
On se "sépare" malgré tout de personnes qu'on aime beaucoup.
Chaque confrontation avec le père de mes enfants est une épreuve.
Je vais devoir me défendre, je me dois de me protéger.
Je sais que tout cela ne se fera pas sans peines.
Avoir du quitter son "foyer" de la façon dont je l'ai fait est terrible surtout quand on avait pas d'autres issues.
Mes affaires me manquent, ma vie d'avant aussi malgré tout, mon intimité.
J'ai l'impression de me sentir déposséder de tout, de mes enfants aussi.
Ils me manquent terriblement mais c'est comme ça, je dois m'y faire.
Je n'ai pas le choix.
Retourner vivre chez ses parents n'est pas simple, redevenir leur "petite fille" encore moins.
Devoir leur rendre des comptes non plus, surtout lorsqu'on aspire à une seule chose: ne plus devoir le faire !!!
Et je ne parle pas des reproches de chacun, de ceux qui vous aiment ....
Ni du reste .....
Mais j'écris ces mots en regardant un magnifique coucher de soleil, dans 10 jours je devrais faire une très belle rencontre, ce week-end je vais revoir ma soeurette qui est toujours là pour moi, lundi je vais retrouver mes garçons avec qui je vais pouvoir passer une semaine entière dans un peu plus de 15 jours car je serais en vacances en même temps qu'eux comme j'en rêvais !!!!
Et même pour ça j'ai du me battre et j'y suis arrivée !!!
Alors après avoir "craquée" une nouvelle fois hier de devoir m'expliquer à chaque fois sur le fait que je suis devenue très impulsive car je ne supporte plus de me laisser faire sans rien dire, après avoir été une nouvelle fois confrontée à l'incompréhension de mes proches, j'ai encore envie d'y croire ... à mon bonheur.
Voilà Sonia, ce qu'il y a derrière et que ça fait du bien d'en parler.
Voilà comment je le vis au fond, vraiment ....
Merci de t'en être inquiétée et de m'avoir permis de le mettre ici.